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Conseils horticoles

Nancy Larivière
Parc botanique À fleur d'eau

Rédigés par l’équipe de l’entretien des parcs, ces quelques conseils horticoles sont basés sur l’expérience des plantations dans les parcs municipaux, dont le Parc botanique à Fleur d’eau.

  • Aménagement paysager

    Il faut aménager le jardin de manière à ce qu’il soit fonctionnel et harmonieux afin de mettre la maison en valeur tout en l’intégrant à son environnement.

    Planifier

    D’abord, on définit l’emplacement des aires de circulation, comme le stationnement et les sentiers. Puisque notre regard embrasse d’un seul coup l’ensemble de la propriété, on privilégie des matériaux dont la couleur et la texture ressemblent à celles des matières utilisées pour la maison.

    On détermine aussi l’emplacement et la forme de nos plates-bandes, ainsi que les dimensions de chaque aire de plantation. Il est très important de tenir compte des dimensions à maturité des plantes qu’on choisit afin qu’elles n’excèdent pas l’espace disponible.

    La forme des plates-bandes influence grandement l’ambiance qui se dégage d’un jardin. Lorsqu’on désire un aménagement d’aspect naturel, il est préférable d’employer des lignes sinueuses. Les lignes droites conviennent davantage aux plantations géométriques qui accompagnent les maisons modernes.

    Conserver les arbres existants

    Lorsqu’on se fait construire une maison, on tente de conserver les arbres qui se trouvent déjà sur le terrain. On économise ainsi temps et argent, et l’on contribue du même coup à améliorer l’environnement et le paysage du quartier. Plusieurs entrepreneurs préfèrent les couper sous prétexte qu’un terrain dégagé facilite et accélère les travaux. Cependant, si on prend la peine de chercher, on peut trouver un entrepreneur consciencieux qui saura composer avec les arbres en place.

    Opter pour des végétaux adéquats

    Lorsqu’on place une plante dans un environnement auquel elle n’est pas adaptée, sa croissance et son développement risquent fort d’être déficients, ce qui la rend plus vulnérable aux maladies et aux attaques d’insectes. Le plus important est la zone de rusticité et son exposition au soleil. À l’achat, ces informations sont indiquées sur l’étiquette de la plante.

    Disposer les plantes selon leur hauteur

    En règle générale, on plante dans une même plate-bande des végétaux de hauteurs différentes. On les dispose habituellement en rangées : les petits à l’avant, les moyens au centre et les plus hauts à l’arrière. En plus de donner un certain dynamisme à la plantation, cela permet de voir simultanément les attraits des divers végétaux qui la composent.

    Échelonner les floraisons

    Il est très agréable de vivre dans un jardin qui se modifie au gré des saisons. Pour créer un jardin qui restera attrayant toute l’année, il est nécessaire de planter divers types de végétaux – arbustes, vivaces, annuelles et bulbes dont les floraisons surviennent à des moments différents.

    Donner une charpente à l’aménagement

    Lors du choix des végétaux, on détermine d’abord les arbres, les arbustes et les conifères qu’on intégrera aux plantations. En plus des arbres existants, ces végétaux constituent une des composantes les plus importantes d’un jardin. Elles servent également de toile de fond aux plantations : placées devant leur feuillage, les fleurs des annuelles et des vivaces sont mises en valeur et produisent un effet plus intense.

    En façade, les arbres et les gros arbustes doivent être placés stratégiquement. Plutôt que de cacher la résidence en les plantant au centre de la façade, on fait en sorte qu’ils l’encadrent pour la mettre en valeur et pour en adoucir les angles.

    Planter les végétaux en massifs

    En plantant les végétaux d’une même essence en quelques massifs de diverses dimensions, on crée de cette façon un aménagement plus naturel. Un nombre impair de végétaux vous permet d’éviter la formation de lignes droites.

    Harmoniser les plates-bandes par répétition

    Pour donner du rythme et du dynamisme à un jardin, on peut disposer à intervalles réguliers une plante aux caractéristiques simples, mais frappantes. Cette répétition ou rappel a pour effet de lier les différentes parties du jardin.

    Créer des points d’intérêt

    Certains végétaux d’aspect singulier, comme les arbres greffés sur tige (faire attention avec les arbres greffés sur tige, car ils ont souvent une vie trop courte due à la détérioration rapide de la greffe) et les vivaces à grandes feuilles, forment des points d’intérêt dans les aménagements paysagers, captant rapidement l’attention des observateurs.

    Tout comme les arbres et certains arbustes, ces plantes-vedettes servent de pivots autour desquelless tous les autres végétaux sont ensuite disposés. Des plantes basses placées à leur pied les mettront bien en valeur. En façade, on évite de créer plus d’un point d’intérêt : la confusion s’installerait et l’effet serait automatiquement éliminé. Par contre, dans la cour arrière, on peut en créer quelques-uns, à condition qu’ils soient distancés les uns des autres et ne soient pas tous visibles d’un seul coup d’œil.

  • Les annuelles

    Les fleurs annuelles colorent de la plus belle façon les plates-bandes, les fenêtres et les terrasses. Simples à planter, elles fleurissent tout l’été, qu’elles soient à l’ombre ou au soleil.

    Les plantes annuelles sont dites « annuelles » en raison de leur cycle de vie qui s’étend sur une année : elles germent, grandissent, fleurissent et meurent la même année.

    Semis ou prêtes à planter?

    Il est assez facile de semer des annuelles, mais cela demande du temps et certains accessoires de base. Il est donc beaucoup plus simple d’acheter des fleurs annuelles prêtes à planter.

    Quand planter vos annuelles?

    Bien que certaines annuelles préfèrent les températures fraîches, il faut attendre que les derniers risques de gel soient passés (cette date varie selon les régions). À Rouyn-Noranda les travaux de plantation en pleine terre débutent vers la mi-juin et la sortie des bacs et jardinières vers la 3e semaine de juin.

    Idéalement il faut planter les annuelles une journée nuageuse pour diminuer le stress de la transplantation. Les fleurs peuvent demeurer quelques jours dans leur contenant d’origine pourvu qu’elles soient placées à l’ombre et à l’abri du vent et arrosées tous les jours.

    Plantation des annuelles

    Avant de planter vos fleurs, il faut nettoyer les bacs et jardinières et désherber les plates-bandes. Profitez-en pour bien ameublir le sol et ajouter quelques centimètres de compost.

    Dégagez la plante de son contenant en prenant soin de ne pas briser la motte qui contient les racines. (Dans le cas où les racines sont denses et ont formé des spirales, il faut les tailler délicatement pour s’assurer que la plante poursuive son développement normalement.)

    Creusez un trou qui peut contenir toute la motte et plantez vos fleurs en prenant soin de ne pas enterrer le collet (le collet se situe à la basse du plant ou les racines et la tige du plant se rencontrent). Tassez la terre avec vos mains et arrosez généreusement.

    Entretien des annuelles

    Les annuelles requièrent très peu d’entretien, un arrosage quotidien pendant les deux (2) semaines suivant la plantation pour assurer une bonne reprise. Par la suite, sauf en cas de canicule ou sécheresse intense, la pluie leur fournira l’eau dont elles ont besoin.

    Pour les bacs et jardinières les arrosages seront beaucoup plus fréquents soit de 2 à 4 fois semaines selon la grosseur des contenants utilisés, les besoins en fertilisant seront aussi plus importants. Un engrais granulaire à dégagement lent est très approprié et vous permet d’oublier cette tâche, car une seule application suffit. À chaque arrosage, l’engrais fond et libère les fertilisants. Par contre, faire attention de bien suivre la posologie.

    Un engrais soluble est très bien aussi. Du 20-20-20 et du 15-30-15 pourront être utilisés en alternance chaque semaine. Par contre, faire attention de bien suivre la posologie, car si les doses sont trop fortes, la plante ne sera pas capable d’assimiler les nutriments, surtout en période de canicule. Il est recommandé de diviser la dose hebdomadaire d’engrais sur chaque arrosage, de cette façon la plante reçoit une petite dose, mais à chaque arrosage.

    En général, pour les plantations en pleine terre, si le sol a été amendé avec un bon compost, elles ne nécessiteront aucun apport supplémentaire d’engrais. Par contre, si elles montrent des signes de fatigue durant les canicules de juillet, vous pouvez leur donner un petit coup de pouce en fertilisant avec des produits naturels comme émulsion de poisson ou d’algue. En pleine terre, on n’utilise pas les engrais chimique, les engrais de synthèse tuent les micro-organismes dans le sol et avec le temps, élimineront les bienfaits de vos amendements de compost.

    De plus, dès que vos annuelles seront bien établies, elles occuperont efficacement le terrain, limitant ainsi la croissance des plantes indésirables.

    Choix de variétés d’annuelles

    La liste est longue et il y en a pour tous les goûts! Amusez-vous et soyez créatifs! Jouez avec les couleurs, les hauteurs et les formes. Chaque année, vous pourrez créer un nouveau décor! Pour choisir vos fleurs annuelles, vous pouvez consulter les catalogues ou demander conseil aux vendeurs de votre centre jardin.

  • Les arbustes

    La fertilisation des arbustes

    Pour donner les meilleures conditions de départ aux arbustes décoratifs, prendre soin de les planter dans un sol meuble et bien drainé. Un apport d’engrais pour arbres et arbustes à la fin d’avril/début mai, et un à la fin de juin, sont recommandés. On ne doit pas fertiliser avec un engrais azoté après la mi-juillet, sinon les nouvelles pousses de l’année risquent d’être détruites par le gel hivernal. Au début d’août, fertilisez les arbustes avec de l’engrais pour arbres et arbustes automnal pour favoriser un meilleur endurcissement des tiges avant l’hiver.

    L’entretien des arbustes est grandement facilité par l’utilisation du paillis de cèdre comme couverture du sol au pied des arbustes; il maintient l’humidité du sol, contrôle les mauvaises herbes et enrichit le sol en matières organiques.

    La taille d’entretien

    Il s’agit d’une intervention périodique, généralement annuelle, qui préserve le port naturel et la santé de l’arbuste. Après avoir supprimé les tiges mortes, cassées ou malades, on coupe les tiges mal positionnées, celles qui poussent vers l’intérieur ou qui se croisent. On raccourcit aussi les tiges trop longues qui dépassent du corps de l’arbuste.

    Pour maximiser la floraison, les arbustes qui fleurissent sur le bois de l’année devraient être taillés tôt au printemps. Il s’agit essentiellement de végétaux à floraison estivale, tels que l’hydrangée arborescente (Hydrangea arborescens), la potentille ligneuse (Potentilla fruticosa) et la spirée du Japon (Spiraea japonica).

    De leur côté, les arbustes qui fleurissent sur le bois de l’année précédente devraient être taillés immédiatement après la floraison. La plupart de ces végétaux ont une floraison printanière, comme le forsythia (Forsythia spp.), le seringat (Philadelphus spp.) et le lilas (Syringa spp.).

    Les tiges mortes, malades, brisées ou endommagées doivent cependant être supprimées dès que leur présence est constatée. Les gourmands et rejets peuvent être supprimés en tout temps.

    La taille de rajeunissement

    En vieillissant, certaines espèces se dégarnissent ou perdent leur port naturel. Chez d’autres, les tiges âgées deviennent plus vulnérables aux attaques des insectes perceurs. C’est le cas du lilas. Comme son nom l’indique, la taille de rajeunissement redonne un air de jeunesse à ces arbustes.

    La meilleure approche est d’y aller progressivement, un peu à la fois, quitte à procéder en plusieurs années consécutives. Rabattez les tiges les plus âgées et conservez les nouvelles pousses. Chez les espèces très vigoureuses, il est possible d’enlever jusqu’au tiers du vieux bois chaque année.

    Le recépage

    Il s’agit ici d’un rajeunissement sévère qui est parfois utilisé pour redonner une forme à des haies négligées ou à des arbustes très mal en point. L’ensemble des tiges est rabattu à environ 15 cm du sol, ce qui génère un stress important qui ne convient pas à toutes les espèces. On s’en sert pour accentuer la coloration des arbustes à croissance vigoureuse comme les cornouillers. Pour se remettre du recépage, ces arbustes auront besoin d’une fertilisation équilibrée.

    Comment faire une bonne taille

    Pour empêcher les accumulations d’eau, on donne généralement un angle d’environ 30 degrés à la coupe. On taille toujours juste au-dessus d’un bourgeon latéral ou de l’aisselle d’une branche. Le bourgeon ou la ramification laissés en place sont appelés « appel de sève ». Celui-ci redirige la sève et limite l’apparition des gourmands anarchiques. La bonne circulation près de la plaie accélère la cicatrisation. En sélectionnant le bourgeon latéral à conserver, on peut contrôler le sens de la croissance et privilégier les rameaux qui se dirigent vers l’extérieur. C’est ce qu’on appelle une coupe directionnelle.

    Et les conifères?

    En général, les conifères n’aiment pas être taillés. Seuls les genévriers (Juniperus sp.), les cèdres (Thuja sp.) et les faux cyprès (Chamæcyparis sp.) s’accommodent d’une taille répétée en raison de leur croissance continue.

    On procède habituellement vers la mi-juin en ne coupant pas plus des deux tiers de la pousse annuelle. En enlever davantage serait une erreur puisque ces espèces ne produiront pas de bourgeons dans le vieux bois. La taille des thuyas peut être effectuée jusqu’en septembre si l’on prend soin d’éviter les périodes de canicule

    Période de plantation

    Les arbustes à racines nues, au feuillage persistant ou caduc, peuvent être plantés au printemps ou à l'automne. Les arbustes en pot et ceux aux racines entourées d'une motte de terre retenue par une toile de jute peuvent être plantés n'importe quand au cours de la saison de végétation, à condition de bien les arroser.

    Plantation

    La préparation du sol pour la plantation d'un arbuste commence par le creusage d'un grand trou, ce qui ameublit et aère le sol pour créer un milieu propice à la croissance de nouvelles racines. Le diamètre du trou doit être d'au moins 45 à 60 centimètres plus grand que la motte entourant les racines et il doit être assez profond pour que la motte soit recouverte d'environ 2,5 centimètres de terre.

    Une fois le trou creusé, il faut retirer la plante du pot de plastique. Il ne faut jamais laisser assécher les racines pendant la plantation, afin d'empêcher le dépérissement.

    Lorsqu'on remplit le trou, il faut bien répartir la terre autour des racines ou de la motte et tasser le sol pour éviter les poches d'air. On termine le remplissage en tassant la terre ou en formant autour du lit de plantation une cuvette pour retenir l'eau. Arroser abondamment.

  • Les bulbes

    Où doit-on planter les bulbes?

    Les bulbes ont leur place pratiquement à n'importe quel endroit du jardin : dans les plates-bandes, en bordures, dans les rocailles, parmi les vivaces. Si vous utilisez les bulbes en bordures ou dans des rocailles, tenez compte non seulement de la couleur, mais également de sa hauteur, de sa forme et de l'aspect de son feuillage.

    À quelle profondeur doit-on planter?

    Peu importe le mode d'emploi inscrit sur l'emballage, au Canada, on recommande de planter les bulbes à une profondeur correspondant à trois fois la hauteur du bulbe. À cette profondeur, le bulbe sera généralement à l'abri des gels et dégels successifs qui surviennent à la fin de l'hiver et qui constituent la principale menace à la réussite de la floraison des bulbes. Il faut bien arroser après la plantation. Il peut également s'avérer utile de couvrir la nouvelle plantation d'un paillis constitué de 7 à 10 cm de feuilles.

    Les bulbes ont un dessus et un dessous. La partie pointue correspond habituellement au-dessus du bulbe. Dans le cas des plus petits bulbes, comme les anémones grecques (Anemone blanda), et les scilles (Scilla sp.) entres autres, la distinction n'est pas toujours facile. Mais ce n’est pas vraiment grave si vous vous trompez de sens, car les fleurs trouveront le chemin vers la lumière de toute façon.

    La distance entre les bulbes dépend de leur grosseur et du diamètre de leurs fleurs. Assurez-vous de distancer les plus petits bulbes d'au moins 5 cm, tandis que les bulbes de grosseur moyenne doivent être distancés d'environ 10 cm et les plus gros, d'un bon 20 cm ou plus.

    L’exposition

    La plupart des bulbes de printemps préfèrent un endroit en plein soleil, mais certains peuvent tolérer la mi-ombre. Examinez bien la période de floraison indiquée sur l'emballage ou dans le catalogue : si la variété que vous plantez fleurit tôt, il est fort probable que les arbres n'auront pas encore développé leur feuillage, de sorte que les emplacements ensoleillés risquent d'être plus nombreux que vous ne le croyez.

    Le sol

    Les différents types de sols ne donnent pas tous de bons résultats. Ainsi, le sol sec et acide n'est pas vraiment recommandé; tandis qu'un sol lourd et argileux s'avère difficile à creuser pour y implanter des tulipes et des narcisses, mais ceux-ci s'y développeront néanmoins. En résumé, on peut dire que les bulbes préfèrent les sols bien drainés.

    Attention aux excès d’eau

    Dans certaines circonstances, un excès d'eau peut sérieusement compromettre l'émergence des bulbes, cormes et tubercules. Cela n'est pas seulement le cas immédiatement après la plantation, mais également si le sol subit un nouveau gel après un bref dégel. Les jardins aménagés dans des terrains bas où l'eau s'accumule conviennent donc moins aux bulbes. Cependant, une fois que la plante a émergé du sol, les grandes quantités d'eau ne posent plus de problèmes.

    La fertilisation

    Si vous plantez des bulbes chaque année, il n'est pas nécessaire de les fertiliser, car ils contiennent déjà tous les nutriments dont ils ont besoin pour fleurir une première fois. S'il s'agit de bulbes vivaces ou naturalisés, il en va autrement.

    À la plantation

    Amendez le sol d'un bon compost organique; appliquez également un amendement en surface ou un paillis.

    Après la floraison

    Si vous avez opté pour de l'engrais à libération lente à la plantation, vous n'avez pas besoin d'intervenir. Si vous avez utilisé un engrais à libération rapide (8-8-8 ou 10-10-10), appliquez-en encore au printemps, juste au moment où les premières pousses émergent du sol (ce qui devrait correspondre à environ 6 semaines avant la floraison).

    Fertilisez chaque année en utilisant la méthode de votre choix.

    Pourquoi certains bulbes ne fleurissent-ils pas?

    Si rien ne pousse, c'est probablement que les bulbes ont pourri dans le sol. En règle générale, ce problème résulte d'une période pluvieuse prolongée que même un bon drainage du sol n'aura pu contrer. Si les feuilles se développent sans qu'aucune fleur ne se forme, c'est peut-être que les bulbes n'ont pas été entreposés à la bonne température après avoir été achetés ou ils ont été laissés à la chaleur au magasin. Par ailleurs, la production de feuilles et l'absence de fleurs sont parfois attribuables à l'application d'un engrais trop riche en azote sur la pelouse. L'azote est en effet excellent pour la croissance, mais pas pour la floraison.

    Doit-on déterrer les bulbes printaniers après qu'ils ont fleuri?

    La réponse est non. Au Canada, à cause de nos hivers froids, presque tous les bulbes à floraison printanière sont vivaces. Autrement dit, ils reviendront fidèlement pendant de trois à cinq ans. D'autres, comme les muscaris, les perce-neige, les crocus et quelques autres variétés vont même se naturaliser. Après la floraison, rabattez les plants en coupant les fleurs fanées à la base, là où leurs tiges prennent racine. Les narcisses n'ont pas besoin d'être rabattues, mais bien des gens le font pour des raisons d'esthétique. Ensuite, n'intervenez plus jusqu'à ce que les tiges et le feuillage soient fanés et morts. Il ne faut pas mettre en ballot, ni tresser ou attacher les feuilles. À ce stade-ci, c'est par le processus de photosynthèse que les bulbes se nourrissent en vue de produire au cours de l'année suivante. Lorsque le feuillage est bien mort, vous pouvez le couper à environ 5 cm au-dessus du sol.

  • Les couvre-sols

    L'entretien se résume à trois étapes simples :

    1. Arrosage

      Pendant l'année qui suit la plantation, il faut vérifier régulièrement l'humidité du sol et arroser en profondeur lorsque la terre commence à sécher. La fréquence des arrosages varie selon l'emplacement, la composition du sol, la température, l'exposition au vent ainsi que la quantité de précipitations.

      Une fois établi, un couvre-sol bien adapté à son milieu n'aura pas besoin d'arrosage en dehors des périodes de sécheresse prolongée. Il faut surtout éviter les arrosages fréquents et superficiels et se rappeler que les excès d'eau sont plus dommageables que les sécheresses temporaires.
    2. Fertilisation

      Pour les plantes exigeantes demandant un sol riche, il suffit d'incorporer annuellement 2,5 cm d'épaisseur de compost autour des plants.
    3. Désherbage et division au besoin

      Si des herbes indésirables apparaissent, il faut les enlever au fur et à mesure afin d'éviter qu'elles ne se répandent.

      Après quelques années de croissance, certains couvre-sols perdent leur vigueur et ont besoin d'être revitalisés. Il suffit alors de procéder à la division des touffes au printemps ou à l'automne

    La plantation

    L'acquisition de plantes en pots permet d'effectuer la plantation en tout temps durant la saison de végétation. Toutefois, le printemps et la fin de l'été (août et septembre) demeurent les périodes les plus propices à l'établissement des couvre-sols en raison de l'abondance des précipitations et des températures chaudes le jour et fraîches la nuit.

    La distance entre les plants varie en fonction de la dimension des végétaux à maturité et de leur vitesse de croissance.

    Pour déterminer le nombre de plants requis pour couvrir l'espace choisi, il suffit de diviser la superficie à couvrir par la surface occupée par la plante à maturité.

    Exemple :

    1. Mesurer la surface à couvrir
      100 cm X 150 cm = 15 000 cm2 à couvrir
    2. À maturité, la plante choisie atteindra environ 50 cm de diamètre
      50 cm X 50 cm = 2 500 cm2
    3. Diviser la surface à couvrir par la surface occupée par une plante
      15 000 cm2 / 2 500 cm2 = 6

    Six plants sont donc requis pour couvrir un espace de 100 cm par 150 cm.

    L'utilisation d'un paillis organique autour des plants peut s'avérer utile au cours des premières années de croissance, le temps que les plantes grossissent. Il aidera à conserver l'humidité du sol tout en limitant la croissance des mauvaises herbes.

    Choix des espèces

    La liste suivants propose des plantes aux textures, formes ou couleurs attrayantes et qui requièrent peu d'entretien. Elles ont également une bonne résistance aux maladies et aux insectes. La majorité d'entre elles se trouvent facilement sur le marché horticole québécois.

    Exposition : ensoleillé

    • Arabis spp. et cvs, sol frais
    • Aurinia saxatilis et cvs, sol sec ou frais
    • Dianthus deltoides et cvs, sol sec ou frais
    • Gypsophila repens et cvs, sol sec ou frais
    • Oenothera macropcarpa, sol sec
    • Stachys byzantina, sol frais
    • Thymus serpyllum et cvs, sol sec
    • Veronica prostrata, sol frais

    Exposition : ensoleillé à mi-ombragé

    • Euphorbia cyparissias, sol sec ou frais. Peut devenir envahissante
    • Lysimachia nummularia et cvs, sol frais ou humide. Peut devenir envahissante.
    • Myosotis scorpioides 'Semperflorens’, sol frais ou humide. Peut devenir envahissante.
    • Phlox subulata, sol frais
    • Sedum kamtschaticum, sol sec

    Exposition : ensoleillé à ombragé

    • Ajuga reptans et cvs, sol frais. Peut devenir envahissante
    • Alchemilla mollis, sol frais ou humide
    • Aruncus aethusifolius, sol frais ou humide
    • Bergenia spp. et cvs, sol frais ou humide
    • Epimedium spp. et cvs, sol humide
    • Pachysandra terminalis, sol sec, frais ou humide
    • Sedum spurium et cvs, sol sec
    • Tiarella cordifolia, sol frais ou humide
    • Vinca minor et cvs, sol sec ou frais. Peut devenir envahissante
    • Waldsteinia ternata, sol sec ou frais

    Exposition : mi-ombragé

    • Heuchera x brizoides et cvs, sol frais

    Exposition : mi-ombragé à ombragé

    • Asarum canadense, sol frais
    • Astilbe chinensis 'Pumila', sol frais
    • Brunnera macrophylla et cvs, sol frais ou humide
    • Dicentra formosa et cvs, sol frais
    • Galium odoratum, sol sec ou frais
    • x Heucherella cvs, sol frais
    • Lamium maculatum et cvs, sol frais. Peut devenir envahissante
    • Mazus reptans, sol frais
    • Pulmonaria spp., sol frais

    Les abréviations spp. et cvs signifient que plusieurs espèces et cultivars peuvent convenir.

  • Les vivaces

    L’entretien des vivaces

    Arrosez les plates-bandes et massifs en particulier par temps sec et chaud. Pour limiter les arrosages, utilisez un paillis de cèdre qui vous aidera grandement à maintenir l’humidité dans vos sols et aussi à limiter les mauvaises herbes. Cela facilitera le désherbage et diminuera le temps d’entretien pendant la saison.

    La plupart des plantes vivaces n'ont guère besoin de beaucoup de substances nutritives, un apport en compost sera suffisant. Pour améliorer la floraison, vous pouvez toutefois leur fournir, au printemps, de l'engrais de type granulaire à dégagement lent. Les centres jardin pourront vous conseiller lors de l’achat.

    Tuteurez les grandes variétés (delphiniums, pivoines) pour éviter que leurs tiges fragiles ne cassent les jours de grands vents, sous le poids des fleurs.

    Supprimez les fleurs fanées en été. Coupez le feuillage et les tiges en fin d'automne. Cette opération est sans danger pour la plante: ses racines, emmagasinant des réserves pendant tout l'été pour la saison prochaine, lui permettront de produire à nouveau.

    La plantation des vivaces

    Les plantes vivaces se plantent au printemps ou à l'automne. La mise en place à l'automne a l'avantage de permettre à la plante de s'installer dans le sol et de fleurir dès le printemps suivant. Elle permettra aussi de diminuer les arrosages, car les plantes profiteront de la fonte des neiges au printemps.

    Répartissez vos plantes sur le terrain selon l'aménagement désiré, pour les mettre en valeur.

    Utilisez au moins trois hauteurs de végétaux qui seront disposés de cette façon : petites à l’avant suivi des moyennes et des grandes à l’arrière, cela donnera de la perspective à votre aménagement.

    Utilisez des végétaux qui ne fleuriront pas tous en même temps, faites une petite recherche pour trouver et identifier des végétaux avec des temps de floraison différents. De cette façon, vous aurez des fleurs durant toute la saison. Demandez à votre centre jardin, ils vous aideront à identifier les bonnes plantes.

    Plantez vos végétaux par nombre impair, cela donnera un effet plus naturel et moins linéaire à votre aménagement. Sur des terrains secs (talus, rocailles), veillez à les espacer un peu plus pour leur permettre de s'enraciner correctement.

    N'oubliez pas de tenir compte du développement futur de la plante à l'âge adulte. Beaucoup de vivaces vendues en pots sont encore toutes petites... Consultez les indications sur l’étiquette pour bien respecter la hauteur et l’espacement nécessaires à chacune.

    Les plantes vivaces nécessitent une terre riche (humifère), bien aérée. Ameublissez la surface de plantation en binant le sol sur quelques centimètres de profondeur. Puis mettez à tremper le pot pendant quelques minutes. Dégagez avec précaution la plante avec sa motte et coupez les extrémités des racines les plus longues. Plantez de manière à ce que la motte soit légèrement recouverte de terre et arrosez bien.

    La multiplication des vivaces

    La plupart des plantes vivaces vivent plusieurs années. Au bout de 4 ou 5 ans, elles prennent du volume et s'affaiblissent et ont besoin d’être rajeunies.

    C'est le moment de les diviser, de les multiplier. Cette opération consiste à diviser leurs racines (souches, rhizomes) avec l’aide d’une pelle ou tout autre outil vous permettant de couper la motte de racine en deux. Coupez toujours de façon à ce que la moitié qui sera retirée soit toujours à l’arrière, de cette façon l’impact visuel sera amoindri. Ensuite il suffit de retirer la partie arrière et de la replanter à l’endroit désiré. Selon la grosseur, cette moitié peut elle-même être divisée en plusieurs morceaux. Plus on divise, plus le temps avant qu’elle redevienne la même grosseur que le plant mère sera long. Cette méthode de multiplication est facile à réaliser et très économique.

    Toujours bien arroser après des travaux de plantation.

  • Entretien hivernal

    Très souvent, ce n’est pas tant le froid de l’hiver qui endommage les végétaux, que le vent desséchant du sud-ouest, en plus du gel, du dégel et du manque de neige dans certaines régions et du déneigement sur les aires de plantation. Une bonne protection hivernale devient essentielle dans le cas d’arbres et arbustes récemment introduits au jardin, car leurs racines ne sont pas encore assez établies et les risques de dessiccation sont plus grands. Il faut aussi protéger les conifères, comme le thuya, la pruche et les rhododendrons au feuillage persistant, qui se retrouvent dans des conditions de culture difficiles (embruns salins le long des routes, emplacement sous une corniche de maison ou bombardement de neige par une souffleuse).

    Est-il possible d’éviter la protection hivernale?

    Protéger les végétaux exige du temps, du travail et des matériaux. Si l’on choisit délibérément d’acheter des plantes coup de cœur, mais plus fragiles au froid ou de zone rustique plus élevée que celle où elles croîtront, il faudra les protéger. On peut le faire avec des cônes ou des toiles hivernales ou en les plantant dans un endroit à l’abri des vents. Connaître les besoins des plantes contribue au bon choix des endroits de plantation. Ainsi, en sachant que les conifères tolèrent mal le sel et le vent, on évite de les planter sur le bord des routes où l’on étend des abrasifs ou dans un couloir de vent. On s’assure ainsi de préserver la santé des végétaux et de moins travailler.

    Protection contre le vent pour les végétaux à la limite de leur rusticité

    Après les premiers gels, on recouvre le pied de la plante d’une couche de terre de 15 cm; on dispose quelques piquets autour de la plante, on entoure ceux-ci d’un géotextile blanc ou d’un jute, et l’on broche le matériau. S’il s’agit d’une haie, on peut utiliser une clôture à neige en prenant soin de laisser une distance entre les plants et la clôture. Il est aussi important de ne pas couvrir la tête des arbres et arbustes, sinon il se créera un effet de serre qui favorisera l’éclosion des bourgeons. Si l’on désire voir la belle teinte verte des conifères pendant l’hiver, on installe simplement un écran de jute ou de géotextile blanc face aux vents dominants.

    Protection de végétaux situés sous la corniche d’un bâtiment ou dans un lieu à forte accumulation de neige

    Afin que les conifères ne se déforment pas sous la pression de la neige, on installe des tuteurs et on les entoure d’un filet pour prévenir l’ouverture des cimes. On peut aussi ligoter d’autres arbustes, en vérifiant la solidité des tiges tout en ne tirant pas trop sur les cordes, afin de leur offrir une résistance au poids de la neige. On procède après la chute des feuilles.